top of page

LE PATRIMOINE HISTORIQUE DE GEMONVILLE

LES CROIX DE CHEMIN
La Croix de Mission

Ce type de croix correspond à un besoin de (re)christianiser un lieu. Elles furent nombreuses à être érigées après la tourmente révolutionnaire, où il fallut, pour les représentants de l'Église catholique romaine, restaurer la pratique religieuse. La croix de notre village ne fait pas exception à cette règle.
Elle est située en direction d’Autreville, à la sortie du village, au carrefour des routes d’Attignéville et de Tranqueville.


Elle fut érigée avant 1830, à la suite d’une mission, sous l’épiscopat de Monseigneur Charles de Forbin-Janson (1785-1844). Cet homme d’église organise en 1814, avec Jean-Baptiste Rauzan, l'œuvre des missions, et prêche lui-même. Il est prédicateur de retraites en France pendant dix ans (1814-1824) et fait le pèlerinage de Terre-Sainte en 1817. Il est nommé évêque de Nancy et de Toul en 1823. Il déploie alors un zèle qui lui suscite de nombreux ennemis, si bien qu'il est forcé de quitter son diocèse en 1830 après la révolution, mais sans donner sa démission. Son palais épiscopal est brûlé par les insurgés. Il s'exile en Allemagne (1830-1831), en Suisse (1831), en Italie (1831-1832) et retourne à Nancy (1832-1839).

L'instituteur Richet planta 5 tilleuls autour du monument à l'époque de sa construction. Il sont toujours là 185 ans plus tard !

DES INFORMATION SUR LE PATRIMOINE GEMONVILLOIS ?
PARTAGEZ AVEC NOUS VOS CONNAISSANCES
La Croix
de Saint Privat

C’est certainement une croix de limite, en effet, les croix peuvent servir de borne. Entrée et sortie des villages sont normalement pourvues d'une croix, mais toutes les limites, religieuses ou profanes, pouvaient être matérialisées ainsi.


On peut aussi se demander si cette croix pouvait être une croix de Rogations ou de processions. Certaines croix de chemins servaient aux processions, et notamment aux Rogations, fête aujourd'hui oubliée mais essentielle en milieu rural.
Les Rogations constituaient une fête liturgique s’échelonnant sur trois jours, du lundi au mercredi précédant l’Ascension. Curé en tête, la procession des paroissiens traversait le terroir de part en part, s’arrêtant aux croix pour bénir les prés et les champs. Chaque journée était consacrée, en principe, à la bénédiction d’un type particulier de culture : prés, champs, vignes ou quelque autre culture secondaire. Le but était évidemment de garantir, par des prières adéquates, la prospérité de la communauté villageoise en immunisant ses diverses productions contre les attaques des forces obscures. C’est pourquoi il importait aux paysans de disposer des croix aux endroits stratégiques, certes au bord des chemins, mais donnant sur les prés et les cultures.

La première église de Gémonville ne fut construite qu’en 1675 et le premier vicaire ne s’y installa qu’en 1710. On peut donc se demander si le curé d’Aroffe (dont dépendait Gémonville) n’exécutait pas des processions régulières entre les deux villages.

Cette croix est située sur la route d’Aroffe, à la limite départementale des Vosges et de la commune de Gémonville. Elle semble avoir été d’une taille d’1m50 / 2m. D’où elle se situe, on voit les champs et pâtures en contre-bas.
Elle est fortement détériorée.
Saint Privat, évêque du Gévaudan au IIIe siècle ap. J.C., est le saint patron de Gémonville qui continue à le fêter tous les 21 août.

La Croix Tabellion

C'est une croix mémoriale.
On peut y lire :
" CY A DECEDE
(J)EAN TABELLION
DI GEMONVILLE
PRIE DIEU
POUR SON
(AME)
1732"

Elle se situe à proximité de l'ancienne route de Tranqueville.
Il faut maintenant découvrir qui était Jean Tabellion et les raisons de sa mort en ce lieu.

La croix est actuellement en deux morceaux. Thierry Michel envisage de la restaurer avec l'aide du Foyer Rural de Gémonville. Une belle expérience en perspective !

La Croix
du Garçon

Mentionnée par Bernard Perrin dans le tome IV de son livre Histoire méconnue de nos villages, la Croix du Garçon est située dans la vallée du Pré aux bois, à droite en direction d'Harmonville, en bordure de bois, pratiquement en face du monument Barth.


Cette croix en pierre porte l'inscription :
" I Pier Paquit a été assassiné
le 10 juillet 1727 jarson le Lajnié
a été pausé pat Jan Solleli
maître entrepreneur à Toul an 1776
Priez Dieu pour son âme"


Voici ce qui est inscrit dans le registre paroissial de Gémonville :
"L'an 1727, a été trouvé sur le finage de cette paroisse, avec les marques d'un vrai chrétien, le corps de Pierre Paqui de la paroisse de Lagney, qui avait été assassiné le jour précédent audit endroit".
Il semble qu'un instituteur, secrétaire de mairie ait corrigé le nom quelques années plus tard qui devient ainsi Pasquier et a précisé dans la marge "C'est celui qui a été assassiné par Bulet".

Malgré nos recherches, nous n'avons pas encore trouvé cette croix. Toute information sur son emplacement sera la bienvenue !

Abonnez-vous pour recevoir des actualités

Félicitations ! Vous êtes abonné

Vos informations ont bien été envoyées !

bottom of page